Ces jours-ci, la maison française d’excellence Hands In The Dark célèbre ses 7 années d’existence de la plus belle des manières en publiant le nouveau disque de Tomaga, l’un de ses plus beaux fleurons de la pop expérimentale d’outre-Manche.
En quatre albums, Valentina Magaletti et Tom Relleen nous ont habitué à la constante qualité de leur production mélangeant l’indus, le krautrock avec de subtiles touches de percussions exotiques. On ignore ce qu’il s’est passé avec ce Memory In Vivo Exposure, mais le couple britannique semble désormais lorgner vers d’autres continents. On est frappé d’entendre ici des réminiscences d’ambient japonaise (certaines percussions rappellent vivement Midori Takada), là les échos lointains du gamelan gong kebyar de Bali. Les camarades de The Oscillation et de Raime (soit le gratin actuel de la pop intello britannique) semblent de cette manière éclipser par moments le versent le plus sombre de leurs compositions. Il y a même parfois une douceur étrange, une sorte de contemplation morbide qui émane de ce généreux EP. Cinématographique, Memory In Vivo Exposure pourrait constituer une alternative excellente pour illustrer La Jetée de Chris Marker, même son titre y fait songer.