
Qui ?
Où ?
Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Frankie Traandruppel »
quotidien pop moderne since 1991
Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Frankie Traandruppel »
Pour une formation aussi habituée à la transmutation, la réapparition de Micachu & The Shapes sous le nom de Good Sad Happy Bad (entamée dès 2016 pour ceux qui suivent) donne presque l’impression d’une évolution naturelle. Ayant toujours préféré faire valdinguer son centre de gravité, passant tout naturellement de projet semi-solo électronique maniaque à organisme punk flou à trois têtes, le groupe formé par Mica Levi, Raisa Khan et Marc Pell n’a fait que dériver tête baissée vers l’incertain et le vaporeux au fil des années (avec quelques merveilles en chemin, comme ce Never en 2012, niché haut dans notre top décennal). Et ce retour inattendu derrière un patronyme chipé au titre de leur dernier album sorti en 2015 (et avec une personne de plus dans l’équipe, CJ Calderwood au saxophone) est donc l’occasion rêvée pour eux d’être autre chose, ailleurs, différemment, encore une fois. Continuer la lecture de « Good Sad Happy Bad, Shades (Textile Records) »
Maintenant que Zuckerberg a banni les live streams de son royaume, il fallait bien trouver une, ou plusieurs parades pour rester actifs en temps de pandémie. Les trois lillois de Tapeworms en ont sous la botte. Demain, on ouvre la porte de leur Funtastic Planet qui, le temps de les revoir sur scène en vrai, donne rendez-vous deux fois par mois sur les internets, ou l’on pourra voir quelques sessions live (la première ici en exclu ce soir, une version toute en machines de Round & Round), leur parler en direct dès demain à 20h sur YouTube (de shoegaze, de retrogaming, de K-pop, de synthèse FM au hasard, comme vous voulez), écouter des remixes inédits, voir un DJ set du groupe, ou toute autre idée qui leur passera par la tête. L’occasion de suivre de plus près une des formations les plus attachantes du moment, et de se remettre entre les oreilles leur lumineux Funtastic, ses guitares débridées, ses synthés foufous, son esthétique unique. Et au passage, on ne m’enlèvera pas l’idée qu’ils auraient brillé dans une bande originale de film signé Gregg Araki.
Continuer la lecture de « Entrez dans la Funtastic Planet de Tapeworms »
C’est peut-être le moyen de revivre ça, donner un disque à (re)découvrir : se rendre le frisson de la découverte, de la sidération, de l’arrêt de toute chose séance tenante parce qu’il est là, événement, inouï. Et vraiment Construção est un inouï de premier ordre, un archétype dont la pochette chérie ne consent qu’aux sociétés les plus joyeuses, les plus sérieuses, les plus vraies. On ne le sort pas à la légère, pour faire joli, pour faire narquois : il décore mal, ne va pas bien avec les murs et les décorations du salon, il a d’ailleurs tendance à agripper, à arracher les papiers peints et les tentures, à planter ses crocs généreux dans la sérigraphie qui trône au-dessus du phono pour en faire les confettis qu’elle mérite. Continuer la lecture de « Chico Buarque, Construção (1971) »
Nombreux sont, ces temps-ci, les amoureux séparés. Les amoureux confirmés, ou ceux qui n’ont pas eu le temps de se l’avouer. Pour tromper l’isolement imposé par leur mère, les sœurs Lisbon, dans une scène inoubliable du Virgin Suicides de Sofia Coppola, dialoguent avec les garçons en chansons, le téléphone contre la platine. Todd Rundgren chante Hello, it’s me et Gilbert O’Sullivan, en la voix des adolescentes, soupire : Alone again, naturally. Sur Magic Touch, Jack Name est cette âme esseulée au bout du fil. A la place du tourne-disque, sa guitare, mais avec une même urgence à rétablir, par la musique, une certaine proximité.
Continuer la lecture de « Jack Name, Magic Touch (Mexican Summer) »
Vous connaissez la chanson : tous les derniers dimanches du mois, nos rédacteurs mettent en commun leurs coups de cœur respectifs parmi les nouveautés. La playlist, ou plutôt le patchwork qui en découle, est plus ou moins harmonieux selon les cas, mais a le mérite de refléter ce que nous avons véritablement écouté et aimé au cours des dernières semaines. Cette fois-ci, force est de constater que les femmes manquent à l’appel (et la présence de La Femme dans le cru de novembre ne saurait compenser ce regret). Un manque de parité qui reflète malheureusement sans doute l’état des scènes musicales que nous aimons défendre dans ces pages. Écoutons donc avec attention Katy J Pearson, Laetitia Shériff, Vanille ou Ana Roxanne en attendant la playlist de décembre qui, nous l’espérons, sera plus féminine. (Coralie Gardet)
Alors que les affres du doute flottaient encore il y a quelques semaines — pour les quelques centralistes urbanisés dont je suis —, maintenant nous le savons : nous reprendrons le train pour le solstice d’hiver, nous en aller revenir dans nos proches régions passer quelques jours avec ceux qui nous sont chers. Prendre le train, cette singulière invention de l’ère industrielle, c’est par le corps tout entier emprunter tout un cheminement historique et poétique, se laisser cahoter en rythme les yeux pris dans le défilement infini du paysage et partager collectivement ce moment de transport fait de destinées individuelles. Passer les gares qui ne servent plus et s’arrêter dans celles qui subsistent encore, se remémorer à chaque étape tous les trajets arpentés dans sa vie.
Continuer la lecture de « Le club du samedi soir #25 : Right on tracks — une rêverie ferroviaire »
Dans ce métier, on n’est jamais à l’abri d’un coup de foudre, c’est même pour ça qu’on écoute inlassablement, et qu’on écrit. Aimer, aimer aimer et essayer de faire aimer. Mais la magie est capricieuse, elle arrive souvent quand on ne la cherche pas vraiment et que bim, tout s’éclaircit d’un coup, dans l’imprévu. J’échangeais, il y a quelques jours, avec Alex Mélis du groupe Pauvre Glenda dont on reparlera ici évidemment, en début d’année prochaine, quand sortiront les délicieux enregistrements de leur pop à guitares et aux arrangements précieux qui font les beaux jours de notre Section 26. « Si tu aimes le chant sur notre Sitcom, tu devrais écouter Joni Île, le projet solo de Marion », me dit-il. Continuer la lecture de « Joni Île – Chercher la lumière »