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Samara Lubelski reprend « ¡Que Vida! » de Love (inédit)

Photo : Lisa Biedlingmaier

« J’ai assouvi un plaisir de fan en reprenant ¡Que Vida! de Love. Un morceau en apparence enjoué et fantaisiste, mais les paroles sont piquantes et, au-delà de ça, il y a la voix douce et la posture assurée d’Arthur Lee, et comme toujours, les arrangements magnifiques, qui atteignent dans ce cas, une pop au sens littéral. Extrait de Da Capoqui a toujours semblé être l’album de transition de Love entre le garage à la pop sans son apparat le plus entier – c’est la même chose – ¡Que Vida! est un des indices qui montrent ce qu’on pourra attendre de Forever Changes. Je l’ai enregistré à la maison dans le Lower East Side à NYC pendant ces cycles de répétition infinie, et concrétisé avec l’aide de mon collaborateur de toujours Moritz Finkbeiner (Metabolismus et Monsieur Morio). Depuis sa ville natale de Stuttgart, il ajouté les pistes d’orgue, de Pianet, de glockenspiel et les cloches de Noël. Les photos ont été prises en 2010 par Lisa Biedlingmaier au Wagon à Stuttgart, en Allemagne, le dernier jour d’une tournée européenne avec Moritz Finkbeiner, Werner Nötzel et Josh Stevenson (tous deux absents de la photo). »

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Sous surveillance : Love Tan

Love Tan
Love Tan, sur la pochette de leur EP.

Qui ?

Céline Doméné : Guitare rythmique, omnichord, chant
Ben Nightingale : guitare rythmique et lead, claviers, xylophone, omnichord, chant, arrangements, enregistrement, mastering
Des membres de Holiday Ghosts sont également intervenus (Ryan Cleave à la basse et Kat Rackin aux claps)

Où ?

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Clip : « Only Hours Roam » de Jaromil Sabor (Hidden Bay / Safe In The Rain)

Du côté de Bordeaux, Jaromil Sabor n’en est plus à ses premiers pas discographiques, bien au contraire. Il suffit d’aller jeter une oreille sur son Bandcamp, pour découvrir le parcours musical de ce jeune homme, Loïk Maille dans le civil, qu’on peut trouver aussi bien sur le devant de la scène qu’en coulisses, où il travaille au mixage d’albums dont Os Noctambulos, récemment sorti chez Buddy Records. Pour The Sun Inside, nouvel album – le cinquième déjà, si nos comptes sont bons – prévu pour le printemps prochain chez Hidden Bay et Safe In The Rain, il évolue progressivement du garage et psych rock de ses débuts vers une pop lo-fi qui s’aventure vers une folk douce et rêveuse, comme ce premier single en témoigne. Only Hours Roam, et la chaleur qui nous manquait s’installe dans nos petits cœurs endoloris.

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Ela Orleans – À la recherche du temps perdu

L’hantologie, le terme est un peu pompeux, mais on aimerait qu’il soit disponible pour l’inaugurer avec le deuxième album d’Ela Orleans, tant il sied à merveille à Lost et à son peuple de fantômes. Depuis dix ans, cet étrange objet me fascine comme peu de disques ont su le faire. D’ailleurs, lorsqu’un disque évoque des fantômes, que ce soit chez Nora Keyes, The Caretaker ou Caroliner, c’est généralement le signe de sa qualité. La signature d’un véritable mystère et la preuve intangible que le disque commence précisément là ou s’achève généralement les autres, par quelque chose qui relève davantage de l’intuition et de la poésie que de la chansonnette. Avec Lost, Ela Orleans a inventé une curieuse machine dont les rouages font dialoguer la musique, la littérature, la poésie, le cinéma, et détournent les repères d’espace et de temps. Les romanciers surréalistes de la vieille Europe côtoient la musique africaine, le cinéma américain et français (ici, la belle citation de Pierrot Le Fou). A l’occasion de la reparution du disque chez La Station Radar, nous nous sommes entretenus avec sa compositrice toujours aussi renversante d’honnêteté – et aussi d’humour. Continuer la lecture de « Ela Orleans – À la recherche du temps perdu »

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Basic Shapes en live chez vous, maintenant.

Nous vous avions parlés de Basic Shapes, ce quatuor post punk et garage de Montreuil-sous-Bois dans un Sous Surveillance il y a quelques mois. Faute d’avoir pu défendre dignement sur scène leur huit titres Clockwork Organs paru chez Polaks Records fin juin de cette année, le groupe exécute, dans l’atelier du batteur à Mozinor, une session fidèle à ce que l’on retrouve sur disque. Ces quatre titres tendus et puissants, enregistrés dans la fournaise de l’été, filmés comme leurs cousins aînés australiens de Eddy Current Suppresion Ring (la plage en moins), raviront les amateu(rices) du genre.

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Tom Petty, Wildflowers And All The Rest (Warner Records, 1994)

1994. Il y a deux manières – plus complémentaires que réellement contradictoires – de resituer l’instant dans l’enchainement des années. Côté adret, Tom Petty vient d’atteindre le point culminant de la trajectoire ascendante entamée dans la seconde moitié des années 1970. Pour Full Moon Fever (1989) et Into The Great Wide Open (1991), il a consenti à reléguer certains de ses compagnons d’aventure – les Heartbreakers – au second plan, pour privilégier un travail en studio plus ambitieux. Certains d’entre eux le supportent plus mal que d’autres – le pianiste Benmont Tench peu enclin à se plier à la stricte discipline taylorienne désormais instaurée pendant les enregistrements, le batteur Stan Lynch qui critique en coulisse les nouveaux penchants pop de son leader et finit par s’exclure lui-même du mouvement. Qu’importe leurs états d’âme. Les détails du générique paraissent presque secondaires tant les deux albums présentent de similarités formelles, façonnés à quatre mains par Petty et Jeff Lynne. Continuer la lecture de « Tom Petty, Wildflowers And All The Rest (Warner Records, 1994) »

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Simon Reynolds, Le choc du glam (Editions Audimat)

Depuis maintenant six ans, la revue Audimat permet à un discours critique et théorique ambitieux sur les musiques populaires de se développer. Un espace singulier dans le monde francophone, remarquable par son exigence et son ouverture, au sein duquel peuvent se côtoyer des articles aux thématiques aussi variées que le grime, l’auto-tune, Anne Sylvestre ou encore le Field Recording. Une aventure qui se poursuit logiquement aujourd’hui avec la création d’une maison d’édition, et la traduction de l’ouvrage désormais définitif de Simon Reynolds sur le glam rock. Un choix qui n’a rien d’étonnant dans la mesure où Reynolds incarne une figure tutélaire pour toute une tradition d’écriture sur l’objet pop. On pense bien évidemment ici à son monumental Rip It Up and Start Again sur le post-punk, ou encore à Retromania, formidable réflexion sur la crise d’un certain modernisme et la nostalgie post-historique qui l’accompagne – pour ne pas évoquer d’autres ouvrages non encore traduits comme Energy Flash sur l’explosion rave britannique ou The Sex Revolts sur la politique musicale des sexualités. Avec Le choc du glam, nous retrouvons une approche caractéristique d’une démarche qui entend saisir un phénomène culturel comme un fait social total, et qui lui permet de creuser ce qui semble être l’une de ses grandes obsessions : l’interrogation sur l’histoire et la modernité, comme si la pop, en tant que forme imbriquée dès son origine aux techniques de production des industries culturelles, offrait un lieu privilégié pour appréhender les mutations du contemporain. Continuer la lecture de « Simon Reynolds, Le choc du glam (Editions Audimat) »

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Abécédaire Blur (2003)

Week-end Damon Albarn : retour en 2003 au moment de la sortie de « Think Tank »

Blur
Blur à Paris, en 2003 / Photo : Philippe Lévy

Bien plus qu’un simple septième album, le premier depuis quatre ans, Think Tank était le disque de tous les dangers. Placé en hibernation pour cause de projets parallèles chez Damon Albarn – surpris dans un grand écart périlleux mais victorieux entre la Jamaïque version Gorillaz et l’Afrique de Mali Music –, Blur pouvait ici tout perdre. Un enregistrement a priori chaotique allait même prendre des proportions plus dramatiques à l’annonce du départ de Graham Coxon, son guitariste, considéré par certains comme la véritable âme de la formation de Colchester. Pourtant, à l’écoute de cette merveille apaisée et tamisée, le néo-trio a tout gagné : un nouvel équilibre, de nouvelles voies à explorer. Entre dub polaire et ballades lunaires, pop crépusculaire et punk sanguinaire, Think Tank s’avère aussi surprenant que convaincant. Et se pose en nouveau chapitre de l’histoire d’un groupe en perpétuelle (r)évolution.

Interview : Estelle Chardac & Nicolas Plommée Continuer la lecture de « Abécédaire Blur (2003) »