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25 cm de plaisir


C’est un format qui va et qui vient. Apparait, disparait – omniprésent dans les années 1960, aux abonnés presque absents lors de la décennie suivante, il a fait un retour en grâce si ce n’est en force au début des années 1980. Mais c’est au début des années 1990 qu’il vit l’un de ses âges d’or : de part et d’autre de la Manche et de l’Atlantique, un nombre assez dingue de groupes opte pour ce format qui séduit souvent et fascine toujours – parce qu’on le veuille ou non, en musique pop, l’objet est forcément au centre des ébats. Remis récemment au gout du jour par l’élégant label franco-anglais Violette Records – qui vient de réaliser le très beau Elp de Meaning of Tales – et alors que du côté de Clermont-Ferrand, le plus rock 6Tone Records ne sort ses vinyles que dans ce format-là, il était temps de proposer une sélection absolument subjective de onze disques qui ont su marier le fond et cette forme. Pour un plus grand plaisir. Continuer la lecture de « 25 cm de plaisir »

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Climats #32 : Stereolab, Emilie Notéris

Douceur automnale / Image : Meteo Paris

Nick Drake, sous le soleil chaud andalou, ça fout encore la déprime ?
Et peut-on écouter Dire Straits sans réellement culpabiliser ?

Climats met en avant disques et livres selon les aléas de la météo. Continuer la lecture de « Climats #32 : Stereolab, Emilie Notéris »

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Stereolab, Dots And Loops (Elektra / East West)

Stereolab Dots And LoopsPrière à tous ceux qui pensent qu’Aphex Twin est le seul « expérimenteur » de cette fin de siècle, que l’on ne peut plus rien tirer des faces B des Beach Boys, que Neu! est un groupe poussif et que Sergio Mendes est le chanteur de Sepultura de lever la main. Ces gens-là n’ont sans doute jamais daigné ni osé écouter un disque de Stereolab. Pourtant, ce n’est pas la faute des Laborantins en chef, Tim Gane et Lætitia Sadier, qui depuis six ans, multiplient les sorties et les initiatives sans jamais lasser. Singles introuvables, maxis « difficiles d’accès » avec Nurse with Wound, mini-hits invraisemblables – un conseil, réécoutez Fluorescences -, projets parallèles – l’acoustique Monade pour la demoiselle, Turn On pour le garçon, en collaboration avec Sean O’Hagan -, le tout disséminé sur une discographie en forme de case-tête chinois. Continuer la lecture de « Stereolab, Dots And Loops (Elektra / East West) »

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Sinaïve reprend « Changer » de Stereolab (clip inédit)

La cassette de reprises réalisée pour le fanzine Langue Pendue comportait déjà en couverture cette figure de femme forte, béret sur la tête et cigare aux lèvres, sorte de Che Guevara au féminin comme si elle était réinventée par Guy Peellaert sur fond doré. L’engagement n’est pas chose vaine pour notre quatuor strasbourgeois préféré, qui illustre cette cover de StereolabChanger, tout est déjà dans le titre – par des images d’une salle de cinéma déserte et d’un pas de danse improvisé par des danseuses en tutu blanc sur le parvis de l’Opéra Garnier en grève. Poétique et percutant, à l’heure où la culture se meurt.

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#25 : Stereolab, Stunning Debut Album (Duophonic Super 45’s, 1991)

Stereolab, Mispress Gloubiboulga.
Stereolab, Mispress Gloubiboulga.

Je portais un t-shirt Stereolab, orange sur fond vert, le jour où j’ai manqué me jeter dans la Seine.
C’était un 1er mai, et c’était un dimanche aussi. C’était une journée splendide, baigné d’un soleil radieux, du peu que je pouvais en voir par intermittence humide. Je travaillais en sous-sol à la réalisation d’un générique pour un programme télévisé, avec Frédéric, le monteur, aujourd’hui disparu, emporté trop tôt par une maladie qui ces derniers temps se rappelle un peu trop souvent à mon souvenir. Toutes les heures je sortais dans la rue déserte, pas pour fumer, non (à l’époque on clopait comme des cosaques dans les salles de montage) mais pour masquer ou tenter d’endiguer le flot des larmes. Je vivais alors le pic (on ne parlait pas encore de plateau) d’une grosse déprime d’origine inconnue – je n’osais alors, et n’oserai point encore, employer le terme de dépression, mais c’est bien là juste une question de vocabulaire – intervenue quelques mois auparavant. C’est Ayrton Senna qui m’a sorti de là. Continuer la lecture de « #25 : Stereolab, Stunning Debut Album (Duophonic Super 45’s, 1991) »