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Paul Weller, Wild Wood (GO ! Discs, 1993)

C’était il y a 30 ans, quelques mois avant mon 20e anniversaire. Amoureux des Jam et du Style Council depuis quelques années, j’avais fini par me faire une raison : la carrière de Paul Weller, héros de mes jeunes années, appartenait aux archives de la grande histoire du rock britannique. Et puis, l’homme est revenu de loin, sans crier gare, par la seule volonté d’une passion inébranlable. En ce sens, son premier album sans titre représente l’un des come-backs les plus passionnants de la pop moderne. Et ce n’était qu’un début. Porté par une ferveur contagieuse, Weller a enchaîné avec ce bouillonnant Wild Wood. Outre le morceau-titre, on y trouve quelques grandes chansons qui l’accompagnent régulièrement depuis. On y trouve en réalité, l’essence d’un style en forme de synthèse, celui même qui permettra de retrouver la première place des charts quelques mois plus tard. Mais ce sera alors une autre histoire… Continuer la lecture de « Paul Weller, Wild Wood (GO ! Discs, 1993) »

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The Coral, Sea Of Mirrors (Modern Sky UK / Run On Records)

Qu’il est loin le temps où les Coral sortaient un disque tous les ans et s’amusaient à écrire des chansons que Noel Gallagher aurait aimé enregistrer.
De 2002 à 2007, ce groupe originaire de Hoylake, une petite station balnéaire située à quelques kilomètres de Liverpool, a tenté l’impossible : sortir comme les Pale Fountains ou Oasis, un chef-d’œuvre. Ils s’en sont approchés (Roots & Echoes, 2007) et ont réussi l’impossible en se faisant voler leur public par les Arctic Monkeys. Pour ne rien arranger, Bill Ryder-Jones, l’un de leurs guitaristes, a claqué la porte au début des années 2010. L’affaire était donc réglée… On s’attendait à ne plus entendre parler de ce groupe qui avait réussi l’impossible en mariant les refrains des Gorky’s Zygotic Mynci aux couplets des Beatles. Continuer la lecture de « The Coral, Sea Of Mirrors (Modern Sky UK / Run On Records) »

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Simple comme du Rebelski

Martin Rebelski
Martin Rebelski

Martin Rebelski est un musicien qui a un CV qui en impose. Il a passé des heures et des heures en studio avec les Doves avant de les accompagner sur scène. Quand les  jumeaux Jez et Andy Williams et Jimi Goodwin étaient au repos, il a assuré les claviers pour Echo & The Bunnymen et s’est arrêté chez Badly Drawn Boy lors de l’enregistrement de The Hour Of Bewilderbeast (2000). On l’aura tous compris, Martin Rebelski a de sérieuses références. Ce garçon a quand même eu le temps de penser à lui et a enregistré deux albums au début de ce siècle dont l’excellent Thanks For Your Thoughts  en 2003 pour Heavenly Recordings. Continuer la lecture de « Simple comme du Rebelski »

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The Chemical Brothers, haut les mains

The Chemical Brothers
The Chemical Brothers

Alors que le tandem a mis le Parc de Saint-Cloud sens dessus dessous la nuit dernière et qu’une biographie intitulée Paused in Cosmic Reflection et écrite par le brillant Robin Turner – attaché de presse historique du groupe et déjà auteur d’un très bel ouvrage sur notre label de cœur Heavenly Recordings – va paraitre le 28 octobre prochain, c’était le bon moment de remettre la main sur une interview de The Chemical Brothers réalisée au printemps 1999, à quelques semaines à peine de la sortie de Surrender – le disque qui a définitivement lancé la carrière internationale d’Ed Simons et Tom Rowlands, entre une pub pour la compagnie Air France (la berceuse psyché Asleep For A Day, interprétée par la pas commode Hope Sandoval  et tournée par le surdoué Michel Gondry – futur réalisateur du clip de Star Guitar) et les présences entre autres de Bernard Sumner ou Noel Gallagher. Continuer la lecture de « The Chemical Brothers, haut les mains »

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Lush, Spooky, Split & Lovelife (4AD)

Sept ans après la fin d’une reformation en eau de boudin – les tensions subsistent entre les deux têtes pensantes Emma Anderson et Miki Berenyi –, 4AD, le label anglais qui a donné au post-punk son rang de cathédrale sonique, réédite les trois albums de Lush, groupe qui n’a jamais eu le droit au statut qu’il aurait amplement mérité – et ce même si le troisième album a récolté les lauriers d’un certain succès populaire… Retour sur le parcours et les chansons d’une formation maitre dans l’art du grand écart. Continuer la lecture de « Lush, Spooky, Split & Lovelife (4AD) »

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The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica)

Note de la rédaction : Nos chroniqueurs ont oublié de se coordonner pendant leur sieste du 15 août, nous avons donc aujourd’hui deux avis sur le même disque.

Dans une sorte de pèlerinage distant, on est retourné cet été au Rough Trade East, un peu méfiant. Dans ce magasin très grand qu’on avait connu (en fait non, on allait toujours à celui de Portobello) un peu plus sauvage, les bacs étaient emplis de vinyles. Sur le mur du Staff Pick, on repérait la pochette intemporelle de Dance Till All The Stars Come Down, mi-surpris, mi-interrogateur. Un nouveau Lilac Time, chouette, mais oui. En 2023. Des nouvelles de Stephen Duffy, on ne dit jamais non. On ne dit jamais non à nos héros de nos jeunes années créationnistes, le label pas la religion : c’est comme ça, ils sont en nous pour toujours, Peter Astor, Lawrence Hayward, Nick Currie… qui continuent de défier le temps. Continuer la lecture de « The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica) »

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The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica)

Le premier morceau entendu s’appelait Return To Yesterday. C’était il y a trente-cinq ans, au détour d’une des compilations saisonnières des InrockuptiblesUn Automne 1988 – et il résonnait alors comme un manifeste à rebours de l’époque, une première invitation lancée par Stephen Duffy à le suivre dans les marges plus rustiques de son refuge folk, loin de la modernité des hit-parades qu’il avait préalablement fréquentée, avec Duran Duran puis en solo. Une douzaine d’albums et quelques décennies plus loin, l’intitulé programmatique n’a pas vraiment perdu de sa pertinence, au contraire. Découvrir un nouvel album de The Lilac Time en 2023, c’est d’abord renoncer aux bouleversements plus ou moins fantasmés d’une écoute radicalement neuve et accepter de se replonger dans le décor familier d’une forme presque immuable. Continuer la lecture de « The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica) »

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PJ Harvey, I Inside the Old Year Dying (Partisan)

Polly Jean Harvey a 17 ans lorsqu’elle acquiert sa première guitare, une acoustique Yamaha achetée à l’une des amies de sa mère. Dans la ferme parentale du Dorset, la jeune femme s’entraine à traduire la puissance des éléments qui l’entourent ; en miroir, ce qu’elle a à nous dire relève des choses de l’intime, des choses du désir. L’autrice-compositrice-interprète et multi-instrumentiste britannique s’impose avec un premier album, brut, nu et addictif, Dry (1992). Elle nous prévient ensuite très vite et très fort avec son deuxième album Rid of me (1993) On n’a jamais été déçus. Continuer la lecture de « PJ Harvey, I Inside the Old Year Dying (Partisan) »