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Appel entrant : KG

Le nouveau clip du duc de Sausheim en avant-première.

Non mais t’as vu ce qui se passe ? Confiné depuis la sortie de l’impeccable Jesus Weint Blut (2019) chez Herzfeld, Rémy Bux aka le duc de Sausheim n’avait pas donné de nouvelles ou presque. Les rares inconscients qui le suivent pour des raisons sociales sur les réseaux sociaux avaient pourtant senti le vent tourner, retour à l’électronique sur le mat bien érigé de diverses performances qui prouvent que des reflets intenses qui s’estompent en six shampoings ne font pas tout face au génie. Âmes sensibles et français de l’intérieur au cœur pur, passez votre chemin, El Buxo revient aujourd’hui dans une débauche lascive dont même mon vieux cœur de fan ne saurait se remettre. Ruf Mich An. En spray ou en gel aqueux, une ouverture délicate mais toujours impressionnante vers un nouvel album cryptique et infernal, Eine Mann Ohne Feind, à paraitre chez October Tone/Mediapop vers la mi-avril, si nous sommes encore là pour le voir de nos yeux. Et si t’as quelque chose besoin, appelles.
Vous voilà putain de prévenus.

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Vaillant, Prince de Perse (Herzfeld)

« Comme tu en pinces,
comme tu en pinces,
pour le Prince »

Que restera-t-il d’une seule chanson jetée sur YouTube en été ? Le fantasme d’un tube à l’essai, d’un nombre de vues millionnaire, ou d’un geste pour la beauté, de l’art pour l’art. Le label Herzfeld de Strasbourg s’entête depuis une dizaine d’années, via son site, à proposer un format quasi-gratuit (3 euros) et c’est tant mieux : dernier en date, ce Prince de Perse, par Vaillant, sorti de la tête d’Olivier Stula (ex-Second Of June) qui nous émerveille. On pourrait régler l’affaire d’une paresseuse et comique analogie : un New Order 87 bien cramé (ces basses profondes et mourantes) mené par un Plastic Bertrand sous anxiolytique (cette voix étrange aussi fragile qu’elle semble sûre de son fait) fait tourner une ritournelle sans fin, une boucle, parfaite, pourquoi pas, en bande-son d’un jeu vidéo du même nom. Continuer la lecture de « Vaillant, Prince de Perse (Herzfeld) »

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Renz, Les sapins de la nuit (autoproduction)

“L’ambiance? Quelle ambiance? Y’avait plus d’ambiance au bout d’une heure… Le mystère? La magie? On s ‘engueule presqu’à chaque fois, et en général, il pleut. Pas toujours? Ah bon. C’était quand? J’ai aucun souvenir.”

Évidemment, nos routes ne cessent de se croiser depuis presque vingt ans maintenant à Strasbourg. On a travaillé pour le même label, joué dans des groupes ensemble et on exerce la même profession, à la même médiathèque, dans le même département, Musique & Cinéma. On se connaît pas mal, je crois. Comment en serait-il autrement ? Après ça, est-il possible d’avoir une distance nécessaire pour porter ne serait-ce qu’un avis éclairé sur ce qu’il enregistre ? Pas vraiment. Mais on s’en fiche. Continuer la lecture de « Renz, Les sapins de la nuit (autoproduction) »

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KG, Jesus weint Blut (Herzfeld)

KG Jesus weint BlutRetranscription d’une conversation par messenger avec KG, 2 septembre 2019.
Moi : Salut KG, merci pour ce beau moment musical samedi, c’était juste parfait. Dans la foulée, j’ai écouté ton disque qui débute par un éclat de rire (pour moi) et se termine dans les larmes (ce morceau magnifique Un autre demain). Du coup, mon papier écrit avant d’écouter le disque ne correspond plus vraiment, ce qui est en fait très rassurant, j’ai dû presque tout jeter…
KG : Oh flûte alors, ta chronique en aveugle ! Tu me la feras lire quand même ? Oui, c’était une bien chouette soirée, tous les amis étaient là, ça faisait plaisir. Continuer la lecture de « KG, Jesus weint Blut (Herzfeld) »

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Hicks & Figuri, Navaja (Herzfeld)

Il y a deux automnes, au fin fond d’une vallée des Vosges du nord, dans une petite maison ouverte au quatre vents, le grand frère avait organisé un festival, à quelques mètres de vaches, les mammifères les plus pacifiques de la terre, qui paissaient, en silence… Il y avait aussi des saucisses qui grillaient dans un coin bar, tenu par les vieux parents, des enfants qui partaient en exploration, et quelques groupes (celui du grand frère donc, celui du cousin), un DJ qui vidait sans le vouloir la piste de danse et même une projection de film d’horreur à une heure du matin, devant laquelle tout le monde s’endormait. Une histoire de famille. Continuer la lecture de « Hicks & Figuri, Navaja (Herzfeld) »