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Lemon Swell, Je m’appelle Lucas (La Souterraine)

Lucas Lecacheur est (presque) aussi insaisissable que productif. Nous l’avions connu à travers les Bad Pelicans, trio garage à la morgue toute adolescente, énergie garantie en live, un groupe qu’il compose avec Simon (Hérisson Superbe) et Fernando (à l’origine du délirant Superlife + Cyclisme).  Continuer la lecture de « Lemon Swell, Je m’appelle Lucas (La Souterraine) »

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En studio avec The Married Monk

Photo : The Married Monk
En sommeil depuis une décennie, l’entité Married Monk, emmenée depuis toujours par Christian Quermalet, vient se rappeler à nos bons souvenirs avec Headgearalienpoo (tromblonnage approximatif du grand Edgar Allan Poe), un disque aussi surprenant dans son apparition tardive que par son contenu. D’une excellence rare, on y retrouve un songwriting unique en ces terres, et un travail sur le(s) son(s) qui emprunte et son histoire et sa créativité au Krautrock – des plages les moins offensives de Neu! à sa noble descendance, Broadcast en tête. On y choisira aussi quelques clins d’yeux à l’ami Dogbowl (Bus), Dylan (Bomb On Blonde) et The Cure (10:16 Saturday Night), surtout sur une reprise très risquée mais réussie jusqu’au grandiose de Siamese Twins (Pornography, 1982), puisqu’en plus d’y garder la douleur originelle, on sait la tempérer à l’ombre d’un grand calme que n’aurait pas renié Mark Hollis. Et je ne dis pas ça souvent. Impressions d’enregistrement par les concernés. Continuer la lecture de « En studio avec The Married Monk »

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Alex & FabCouz, Tape EP (Juvenile Delinquent)

La scène indépendante actuelle française est honnêtement plutôt chouette. En Attendant Ana, Bryan’s Magic Tears, Ojard, Brace Brace ou Thomas Subiranin, tous à leur manière portent une certaine idée de la musique et de la marge, qui n’est d’ailleurs pas toujours la même. Si la pop fait le plein et se porte comme un charme, il n’en est cependant pas tout à fait de même pour les musiques d’expressions plus énervées.  Continuer la lecture de « Alex & FabCouz, Tape EP (Juvenile Delinquent) »

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The The au pays d’Abba

Fin 2017, rompant un silence de 15 ans, The The annonçait une série de dates en Europe. Est-ce parce qu’il ne jouait pas en France que j’ai eu soudain envie de revoir Matt Johnson ? Est-ce parce que j’étais à peu près sûr d’être le seul français dans la salle que j’ai choisi d’aller l’applaudir en Suède ? Cinq jours après ChameleonsVox et la veille de Modern English, était-ce seulement bien raisonnable ?  Continuer la lecture de « The The au pays d’Abba »

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Lauren Auder

Lauren Auder
Lauren Auder / Illustration : Pauline Nunez

Le regard est vague, l’expression lunaire, l’apparence indéfinissable, qui semble hésiter au fil des jours entre street et néo-romantique. Urbain et gothique. Une allure hybride, un genre qui n’a plus d’importance. Des ongles rouges et des cheveux longs, pour un garçon, on appelait ça androgyne, mais ça, c’était avant. “Maintenant, tout est dit, tout est ouvert. Il y a la musique, il y a moi, et le reste c’est un peu superflu… Tu me vois tel que je suis, et ce que j’ai envie de dire, je le dirai à travers mon art.” Si quelques traces d’adolescence filtrent encore à 19 ans, la pose est certaine mais la maturité est là, sans doute arrivée à très grande vitesse par les voies profanes de l’internet. Débarqué de nulle part en ce début de printemps, Lauren Auder a lancé The Baptist à la face du monde, le genre de chanson dont on ne se remet pas tout à fait. Continuer la lecture de « Lauren Auder »

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Consommer Local au TINALS 2018

A gauche : Rustyn’s, en haut : Cathedrale, en bas : Lullies

À This Is Not A Love Song, il y a les têtes d’affiche… Cette année, The Breeders, Cigarettes After Sex, Ty Segall, Phoenix, viendront jouer sous le soleil brûlant de Nîmes. Il y a aussi quelques groupes locaux dont vous n’avez certainement pas autant entendu parler.  Remercions donc vivement les programmateurs de faire une petite place aux formations underground françaises. C’est loin d’être anodin et même courageux : les médias hexagonaux, en tout cas les généralistes, ont tendance à traiter avec indifférence, quand ce n’est pas avec mépris, tout un pan du rock d’ici. Continuer la lecture de « Consommer Local au TINALS 2018 »

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Giorgio Poi

Giorgio Poi
Giorgio Poi

Comme je l’ai déjà dit ici dans un article ou dans mon top 2017, ou là-bas, à quelques rares Français croisés à son live, pas loin du lavabo bleu ou dans l’affable fumoir tagué de l’International – les chansonnettes de Giorgio Poi, bricolées à la Mac DeMarco entre deux vaisselles et une machine à laver, font partie de celles qui revisitent et surtout revitalisent la « it-pop » ou, si l’on préfère, l’italo-indie. Continuer la lecture de « Giorgio Poi »