San Carol, Cancer (Freemount Records)

San Carol, HoudiniNous n’avions plus de nouvelles de Maxime Dobosz, âme de San Carol, depuis l’excellent Humain, Trop Humain (2015). Le voici déboulant avec le scopitone de Cancer, lancé en éclaireur avant un troisième LP à paraître le… 19 octobre. Oui, c’est loin. Mais pour l’avoir écouté, on vous assure que ça vaut la peine d’attendre. Son titre ? Houdini. Aucun lien avec The Melvins – bien plus avec un savoir-faire certain dans l’art d’ordonner de multiples influences pour en tirer des pop songs bien bien ficelées.
À l’heure de dénoncer lesdites influences, l’intéressé évoque en vrac “le drone, la motorik, l’ambient, le shoegaze, le soft rock…”. Sans doute. Bien que l’on se souvienne s’être livré à un sacré name dropping à l’écoute du précédent, l’important, ici, c’est que l’ensemble tient debout tout seul.
Il est énormément question de l’échec et de la peur de l’échec dans ce disque. C’est le cas de Cancer, dont le refrain s’interroge : « What should I do if I quit? I need something new, the worst in this case is to see how hard is it to be ». « Ce refrain peut sembler débile. N’empêche, c’est le genre de question que je me pose vraiment : je ne peux vivre sans passion ; même si celle-ci s’avère si destructrice« . C’est la fête. Mais Dobosz relativise : « Ce titre n’est pas pessimiste ou négatif. Il tourne surtout autour de l’essai, du fait de vouloir continuer à produire de nouvelles choses. C’est finalement le plus important : apprendre par soi-même et de soi-même, faire des erreurs, créer. »

Passé quelques mesures austères, Cancer rappelle beaucoup le Metronomy de Love Letters (2014) pour le groove mécanique et nonchalant. Précision de taille : il s’agit du morceau le plus faible du disque. Quand on vous disait que ça vaudrait la peine d’attendre…

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