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Stranger Teens #32 / Guest : Mike Schulman (Slumberland Records)

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

Transmission Joy Division
Pochette du 12 » de Transmission par Joy Division (Factory, 1981)

J’ai eu l’immense chance de grandir dans une maison dans laquelle on écoutait en permanence de la musique très cool. Avant même d’être ado, dans les années 70, j’étais toujours branché sur une radio spécialisée dans la soul et le R&B, et je me suis plongé dans la collection de disques de ma mère (constituée de trucs comme ParliamentFunkadelic, Ohio Players, James Brown, de Philadelphia soul, etc.) et dans les 45 tours de Doo-Wop et de groupes de chanteurs de R&B que mon père avait achetés quand il était jeune. Lorsque j’ai commencé à m’offrir mes propres disques, j’ai été attiré par des artistes du même genre, mais j’ai aussi eu la chance de faire l’heureuse rencontre de Trans Europe Express de Kraftwerk, dont le disque entier était régulièrement diffusé sur la plus grosse station radio de Washington. En fait je n’écoutais pas beaucoup de rock et je trouvais celui des seventies particulièrement ennuyeux, à part quelques très bons disques des Raspberries, de Badfinger ou de David Bowie. Continuer la lecture de « Stranger Teens #32 / Guest : Mike Schulman (Slumberland Records) »

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La balade bruitiste de The Cool Greenhouse

The Cool Greenhouse
The Cool Greenhouse

La bande Londonienne qui nous avait régalé d’un très beau concert lors de sa venue à Paris en avril dernier, nous gratifie d’un excellent nouveau single, Hard Rock Potato. The Cool Greenhouse tient donc la bonne formule sous forme de balade bruitiste. Entre effets de claviers façon vortex et des saillies de guitares hurlantes mais mélodiques, la voix de Tom qui ressemble étrangement à celle de l’Australien Nathan Roche nous raconte toujours des histoires à base de sujets quelque peu mornes, mais toujours teintées d’humour et de créativité. En l’occurrence sur le prochain album , celle de Blinkus Booth, personnage dont les aventures sont ponctuées de visites de personnages d’un autre univers. Sod’s Toasties risque donc d’être prometteur et sortira le 11 Novembre sur le label Melodic.


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Guided By Voices, Tremblers and Goggles by Rank (Guided by Voices Inc)

Tremblers and Goggles by Rank est sorti au début de l’été. Cette chronique est écrite à la fin de l’été. Il y a donc de fortes chances qu’elle soit obsolète quant à l’actualité de la  discographie du groupe. En effet, Robert Pollard et ses Guided By Voices ont pour vocation d’écrire vite, d’enregistrer encore plus vite et publient un disque tous les six mois. Sans compter les disques solo de chaque membre du groupe… Trentième album du groupe, quatorzième album depuis la reformation de 2016, Tremblers and Goggles by Rank prend la suite de Crystal Nuns Cathedral publié au mois de mars 2022 et poursuit le cycle entamé par Space Gun (2018). À savoir celui de l’excellence donc du mystère. Quel est le secret du groupe ? Comment tenir la corde après avoir enregistré… 500 chansons ? Quelle est leur potion magique ? Qui est leur Panoramix ? Continuer la lecture de « Guided By Voices, Tremblers and Goggles by Rank (Guided by Voices Inc) »

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Stranger Teens #31 / Guest : Le Superhomard

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

1984 : Je suis en 5e au collège Sancta-Maria à Villeneuve-lès-Avignon (petite ville assez bourgeoise située à 1 km exactement du centre d’Avignon) où ma mère est institutrice. J’ai commencé à découvrir un petit peu le monde merveilleux de la pop music l’année précédente quand ladite mère nous a orienté mon frère et moi vers deux cassettes des Beatles qui traînaient chez notre grand-mère je ne sais pas quel hasard et que nous nous empresserons de dupliquer sur la toute nouvelle chaîne hi-fi Amstrad que nos parents viennent d’acheter. Une face Abbey Road, une face la compilation bleue sur une cassette 90 mn chrome Philips ! À force d’écouter tous ces titres merveilleux en boucle, mon intérêt pour la musique était devenu de plus en plus important et j’avais commencé à acheter des disques (enfin plutôt à les faire acheter à mes parents de temps en temps à l’Intermarché local), avec des noms glanés par-ci par-là au collège avec quelques réussites (Seventeen Seconds de Cure, en boucle lui aussi) mais aussi des trucs moins glorieux (Alphaville par exemple). Continuer la lecture de « Stranger Teens #31 / Guest : Le Superhomard »

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Baron Fantôme, La nuit fantastique (Throatruiner)

« Je veux être l’ennemi du soleil »

Le punk aux accents new wave semble retrouver une certaine vigueur en ce moment dans les diagonales du vide : avec Hinin ou les Oi Boys en figures de proue, les salles peuvent enfin re-pogoter en Slang tout en hurlant des refrains dynamiques ou la basse se fait porteuse comme jamais. Avec Baron Fantôme, on franchit encore une marche, tout droit vers le caveau. Les guitares se font stridentes, pilotées par des basses lourdes et menaçantes et une rythmique bien gardée. Et surtout, il y a cette voix, bien en avant, à la limite entre incarnation et emphase qui joue dans la reverb. Elle est là, sans fausse pudeur, ni second degré et nous entraîne jusqu’au bout de la nuit. Continuer la lecture de « Baron Fantôme, La nuit fantastique (Throatruiner) »

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Stranger Teens #30 / Guest : Pete Astor

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

J’allais avoir douze ans dans quelques jours. Le transistor était allumé, comme toujours à l’époque, même dans cette banlieue fraîchement construite, captant je ne sais quel signal à la dérive. C’était probablement BBC Radio 1 qui diffusait le London Rock And Roll Show, en direct de la Wembley Arena. Le MC5 avait joué un peu plus tôt dans la journée mais je ne les connaissais pas. J’étais un gamin passionné de Pop qui grandissait sous l’emprise de Slade, T-Rex et Bowie. Continuer la lecture de « Stranger Teens #30 / Guest : Pete Astor »

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Stranger Teens #29 / Guest : TH da Freak

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

Au début des années 2000, quand on a 14 ans, il y a peu de manières de trouver et découvrir de la musique. La première solution était d’avoir les nouvelles chaînes de télé et notamment MTV, sur laquelle j’ai fait mon immersion dans le monde du rock avec les passages répétés de American Idiot par Green Day en 2004. La deuxième solution est bien sûr d’avoir des grands frères qui savent se servir d’internet et de Limewire, un logiciel de téléchargement pirate au logo citronné. Alors quand mon grand frère chope les Strokes, Nirvana, Arctic Monkeys, les Kooks et Franz Ferdinand, je me rue sur le dossier de mp3 crados pour les mettre sur mon baladeur 512 Mo. Dans le tas, il y a quelques titres d’un groupe avec un nom assez long : The Velvet Underground et en regardant vite fait, je me rends compte que les chansons sont aussi longues, la flemme, je préfère écouter The End Has No End. Continuer la lecture de « Stranger Teens #29 / Guest : TH da Freak »

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Baxter Dury, dans la chaleur de la nuit

Cet été, de Plage de Rock à La Route du Rock, Baxter promène son flegme de crooner débraillé.

Baxter Dury / Photo : Roland Somogyvary
Baxter Dury / Photo : Roland Somogyvary

La première fois que je me suis retrouvé en face de ce garçon, c’était il y a vingt ans – pas tout à fait jour pour jour, mais pas loin. Il était à Paris et passait ses après-midis dans les bureaux de PIAS, la structure belgo-française qui distribuait son premier album sur le Vieux Continent. Un premier album épatant, un peu sombre, un peu psyché, annoncé l’année précédente par le EP Oscar Brown, où le morceau éponyme contenait un sample plus ou moins discret du Velvet Underground (ça fait toujours bien en société) et comptait l’appui d’un bourlingueur nommé Henry Olsen, ayant croisé les routes de Nico, Primal Scream ou Beth Orton – il y a pire, comme CV. Se débarrassant aussitôt de l’étiquette toujours embarrassante de « fils de… » – étiquette encore plus embarrassante quand le père se trouve être l’auteur d’un hit seventies et déglingué intitulé Sex & Drugs & Rock’n’Roll –, le jeune homme affichait déjà trente printemps au compteur d’une vie bohème un peu dissolue et avait perdu son père deux années plus tôt – comme s’il avait eu besoin de cette triste échéance-là pour oser s’affranchir d’une ombre tutélaire (parfois) omniprésente. Continuer la lecture de « Baxter Dury, dans la chaleur de la nuit »