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« Joindre l’utile à l’agréable », un rayon de soleil doux amer de Mim feat. Damien Schultz

C’est un morceau vraiment très doux, enivrant d’un bonheur simple, presque badin. Il a désormais malheureusement l’âpreté, la douleur et l’amertume du deuil. Nous sommes encore beaucoup et beaucoup trop choqué(e)s par la mort de Damien Schultz, pour avoir déjà le courage de vous expliquer quel être essentiel, génie du verbe et du comptoir, il fut.
Et on va avoir beaucoup de mal à faire de ce morceau qui pourtant se pose un peu là dans le genre, sur la même serviette humide que nous, un tube de l’été. Et pourtant c’est peut-être le plus bel hommage possible, un truc sur l’amour inconditionnel qu’inspirent certains, ou certaines. On peut, comme il est dit ici en conclusion, rigoler faussement de l’amour, l’on peut tout autant aussi et toujours s’y abandonner.
C’est extrait d’un disque probablement important qui sortira en octobre prochain, celui de Mim, metteur en sons de l’épatant Saint Guidon de Charlene Darling mais aussi le frère d’Èlg/Orgue Agnès, ancien complice de Damien Schultz.
Le disque s’appelle L’amour aux 1000 parfums. C’est aussi le nom de son label. On en reparlera pour sur. Joindre l’utile à l’agréable, le doux et l’amer. Bonsoir copain.


L’amour aux 1000 parfums, l’album de Mim, sortira à la rentrée chez a1000p.

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Selectorama : Bruno Piszczorowicz, auteur de « Kiss, paroles de fans » (Camion Blanc)

Kiss
Kiss sur la couverture du livre « Kiss, paroles de fans » de Bruno Pisczorowicz (Camion Blanc)

Au surlendemain d’un concert à Bercy, soit disant le dernier, où la présence de pas moins de deux membres de la rédaction de Section26 est encore très loin de faire débat, il m’est paru indispensable de proposer une sélection à Bruno Piszczorowicz, qui vient de publier au Camion Blanc un fort réjouissant recueil de paroles de fans du groupe new-yorkais. Continuer la lecture de « Selectorama : Bruno Piszczorowicz, auteur de « Kiss, paroles de fans » (Camion Blanc) »

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Buck Dharma, Flat Out (Portrait, 1982)

Buck Dharma, Flat Out Alors ça va nous faire un petit lien fugace avec les heures les plus sombres de la RPM mais c’est suite à un post dont on n’ira pas vérifier l’ironie affective de Romain Guerret (Dondolo, Ex Aline, Ex Young Michelin) que je me suis penché sur cet improbable rogaton, soit disant et vérifié, seul album solo de l’armateur moustachu du Blue Öyster Cult, Buck « Dharma » Roeser. J’avais du voir la pochette, immanquable, à sa sortie dans une chronique probablement peu élogieuse d’Enfer Mag mais, bien qu’étant assez fasciné depuis par l’œuvre de ce Cult-là, (j’en ai d’autres à mon actif et à mon passif) au point d’aller les voir en excursion vers 2008 à la salle des fêtes de Leffrinckoucke (59) avec un songwriter brillant qui ne tient pas à être cité, je n’avais pas été bredin au point d’aller débusquer d’éventuelles saillies en solo.
Pour une ou deux, voire trois en étant bien magnanime, pépites oubliables de suite, cela vaut-il bien d’ailleurs de se donner l’insigne désagrément de se le fader, le seul album solo du Buck ? Vous n’êtes pas bien ?
Je vous garde le chef d’œuvre pour la fin, il y a trois morceaux avant, soyez surtout bien patients. Continuer la lecture de « Buck Dharma, Flat Out (Portrait, 1982) »

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Selectorama : Rose Mercie

Rose Mercie
Rose Mercie

Alors vous, ça faisait combien de temps que vous n’aviez pas été obsédé par un morceau ?
Un simple morceau.
Au point de l’écouter en repeat ?
Au point de l’écouter tout le temps, hagard, au taquet, interdit ? Plus de 100 fois en deux semaines ? Au point d’en esquisser des remixages absurdes à vos moments perdus parce qu’il est tellement inspirant qu’il vous retourne les tripes à ce point ? Non, franchement, avouez.
Moi ça faisait un moment. Et Rose Mercie, Witching, c’est la 9 sur le disque, franchement c’est plus que notable. Le disque s’intitule ¿Kieres Agua?. Tu veux de l’eau ? Non mais ça ne me ferait pas de mal.
C’est un disque qu’il faut prendre par la fin. Quel coup de génie, tu le crois ou à peine. Personne ne se permettrait autant d’inconscience. Mettre le tube à la fin du disque. Idée un peu débile ou totalement géniale. Comme un antidote secret au cauchemar national. Je vais chercher d’autres exemples et je reviens.

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Kiss, Music From « The Elder » (Casablanca, 1981)

Là, j’allais dire tragique, mais cette pauvre bête était antivax et anti-masque. La disparition de Meat Loaf, même si elle agite à divers dosages de statines quelques souvenirs plus ou moins avouables, renvoie tout de même à quelques mémoires éparses, quelques génances devant des choix de cassettes dans les rayons discographiques d’une pré-adolescence peu glorieuse. Et qui mieux que les super(be)s héros de Kiss, alors à un point critique de leur carrière, après le velcro disco victorieux (Dynasty, 1979) et une lassitude des onguents colorés dont Afida Turner n’aura jamais idée (Lick It Up, 1983) pouvaient assimiler et tenter d’égaler en pure perte (mais non sans panache) avec quelques maladresses (et nonobstant 3 ans de retard) la pavlova improbable que fut Bat Out of Hell (Meat Loaf, 1977) ?

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Loop, Sonancy (Reactor/Wagram)

Loop SonancyIl est parfois bon de rappeler que l’un des plus authentiques diamants brut du rock anglais a souvent et bien évidemment à tort, souffert d’une réputation pas forcement flatteuse. Dès son premier album, Heaven’s End (1987) Robert Hampson et ses sbires se sont fait taxer de suceurs de roue des Spacemen 3. Et si précisément sur ce premier album, qui malgré ses défauts a pris une sacrée patine avec le temps, la comparaison peut jouer en leur défaveur, il faut impérativement réécouter Fade Out (1988) qui lui succède impérialement et énonce clairement ce que sera Loop, un groupe à la fois sauvage et lettré. Sur la face B du single Black Sun, grand morceau convoquant les noces tout à fait admissibles entre Joy Division et Hawkwind*, Loop reprenait, avec les honneurs, et c’était pourtant pas gagné, Mother Sky de Can. Il n’en fallu pas plus pour changer nos vies d’une manière absolue et définitive**. Continuer la lecture de « Loop, Sonancy (Reactor/Wagram) »

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Appel entrant : KG

Le nouveau clip du duc de Sausheim en avant-première.

Non mais t’as vu ce qui se passe ? Confiné depuis la sortie de l’impeccable Jesus Weint Blut (2019) chez Herzfeld, Rémy Bux aka le duc de Sausheim n’avait pas donné de nouvelles ou presque. Les rares inconscients qui le suivent pour des raisons sociales sur les réseaux sociaux avaient pourtant senti le vent tourner, retour à l’électronique sur le mat bien érigé de diverses performances qui prouvent que des reflets intenses qui s’estompent en six shampoings ne font pas tout face au génie. Âmes sensibles et français de l’intérieur au cœur pur, passez votre chemin, El Buxo revient aujourd’hui dans une débauche lascive dont même mon vieux cœur de fan ne saurait se remettre. Ruf Mich An. En spray ou en gel aqueux, une ouverture délicate mais toujours impressionnante vers un nouvel album cryptique et infernal, Eine Mann Ohne Feind, à paraitre chez October Tone/Mediapop vers la mi-avril, si nous sommes encore là pour le voir de nos yeux. Et si t’as quelque chose besoin, appelles.
Vous voilà putain de prévenus.

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David Christian & The Pinecone Orchestra, For Those We Met On The Way (Tapete)

J’ai toujours les miquettes* quand la musique que j’ai toujours aimée et défendue se voit à nouveau magnifiée au détour d’un album qui aurait pu échapper à ma vigilance. Au début du siècle, Fred Paquet m’avait convoqué d’autorité pour une écoute (fatale) du premier album de The Tyde, grâce lui en soit rendue. Il m’a été moins dictatorial pour ce disque mais assez incitant, j’ai laissé couler un moment, j’ai été un peu retors, c’était le début de l’hiver ça n’est jamais bien agréable, eh bien je n’aurais pas du.
Un seul morceau, le premier In My Hermit’s Hours, devrait mettre tout le monde d’accord. Ça peut vous foutre un tournis fatal, ce genre d’introduction. Croiser les frères Godfrey (soit Epic Soundtracks ET Nikki Sudden prix de maigres mais golden trophy du songwriting) ET The Chills (pour résumer en un groupe une idée des antipodes – mais les amateurs des Go-Betweens et autres Apartments vont prendre cher pareil) ET The Tyde (donc Felt) ET PUIS QUOI ENCORE ? ! Continuer la lecture de « David Christian & The Pinecone Orchestra, For Those We Met On The Way (Tapete) »