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Henri Salvador, Homme Studio 1970-1975 (Born Bad Records)

Après deux compilations dédiées à Pierre Vassiliu (Face B et En Voyages), le label Born Bad et le musicien Guido Cesarsky (Acid Arab) s’attaque à un autre monument inattendu de la chanson française : Henri Salvador. Trésor bien gardé de la production francophone des années 60/70, la bien nommée Homme Studio apporte un éclairage nécessaire sur l’œuvre d’un des musiciens les plus iconoclastes de son époque. Déjà quarantenaire et sacrément expérimenté au moment de l’explosion yéyé du début des années soixante, Henri Salvador navigue dans les décennies avec un recul que n’ont pas toujours ses contemporains. Continuer la lecture de « Henri Salvador, Homme Studio 1970-1975 (Born Bad Records) »

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The Zombies, Odessey And Oracle (CBS, 1968)

L’ histoire est écrite par les vainqueurs ; cependant, les passionnés de musique et les journalistes tentent parfois de réparer les plus criantes injustices, de donner un peu de place aux perdants magnifiques. Parmi les plus connus, Odessey And Oracle est un cas d’école : un groupe qui part en lambeaux, un label guère motivé à pousser le disque, un album peut-être trop mignon pour une époque marquée par la révolution sociale et culturelle (Mai 68, l’opposition à la guerre du Viêt-Nam). La trajectoire de The Zombies aurait pu être très différente. Groupe surdoué originaire de St Albans, à 35 km de Londres, la carrière de la formation démarre sous des cieux cléments. Après avoir gagné un concours de talents, le groupe signe avec le label Decca. Continuer la lecture de « The Zombies, Odessey And Oracle (CBS, 1968) »

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V/A, Nuggets (Elektra, 1972)

Sous-titrée Original Artyfacts from the First Psychedelic Era 1965-1968, la compilation Nuggets fut, malgré un tirage modeste, une véritable révolution. Éditer de la musique publiée une demie-douzaine d’années plus tôt n’avait rien d’une évidence au début des années soixante-dix, âge d’or du rock. Le concept de réédition était alors nouveau et peu développé. Il existe cependant quelques précédents. Au milieu des années soixante, le disc-jockey de Pittsburgh, Mad Mike (à ne pas confondre avec celui de Detroit) édita la série Mad Mike Moldies, s’intéressant déjà à des morceaux passés inaperçus et plus tout à fait contemporains. En 1969, Preflyte documenta les débuts des Byrds, avant leur premier album. Continuer la lecture de « V/A, Nuggets (Elektra, 1972) »

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Tangerine Dream, Phaedra (1974, Virgin)

La musique cosmique fit les beaux jours de l’Allemagne de l’Ouest dans les années soixante-dix. Deux épicentres placèrent alors le pays d’Europe continentale sur la carte mondiale des musiques actuelles : l’axe Cologne-Düsseldorf (les deux villes sont séparées par un pont) et Berlin. Du premier ensemble émergea Kraftwerk, Can ou Neu!. De son côté, la future capitale du pays fut le théâtre des expérimentations de Klaus Schulze, Manuel Göttsching , Ash Ra Tempel et bien sûr Tangerine Dream. Les deux scènes furent régies par les mêmes interrogations.

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Buzzcocks, Singles Going Steady (IRS/UA, 1979)

Ever Fallen In Love? des Buzzcocks est le genre de chanson si mémorable que l’on en oublierait presque que le groupe n’était pas seulement l’aventure d’une nuit. Pendant des années, il était mal vu de la passer aux platines dans les bars, tant elle était jouée. Aujourd’hui, cette affirmation serait, somme toute, plus difficile à défendre. Le rock (et ses tubes) n’est plus cette forteresse imprenable qu’il faut contester. Au contraire, affirmons ses évidences et son souffle à travers l’actualité et ses classiques. Singles Going Steady (1979) fait incontestablement partie de cette seconde catégorie. Certains en seraient peinés pour les Buzzcocks. Pas tant à cause du caractère culte de la chose, mais de la nature scolaire derrière l’idée de classique. La lecture du passé selon un schéma établi se prête bien mal à la nature contestataire du punk. Continuer la lecture de « Buzzcocks, Singles Going Steady (IRS/UA, 1979) »

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The Bangles, All Over The Place (1984, Columbia)

Dans le milieu des années quatre-vingt, poser avec une Ricken’ sur une pochette de disque a tout d’une déclaration d’intention, particulièrement sur une major. Pensez donc, la gratte des Beatles, Byrds, Creedence Clearwater Revival et des Who ! Deux ans avant All Over The Place des Bangles, nos Dogs s’y étaient essayés sur Too Much Class For The Neighbourhood dans une photo à l’esprit très similaire. Quelques années plus tôt c’était Tom Petty qui posait avec sa guitare fièrement, devant un fond rouge. Les temps ont cependant changé entre Damn The Torpedoes (1979) et All Over The Place (1984). Cinq ans peuvent sembler une infime fraction de temps, mais à l’échelle du rock, c’était alors un tourbillon. Continuer la lecture de « The Bangles, All Over The Place (1984, Columbia) »

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Steely Dan, Aja (1977, ABC)

Détesté ou adoré, tout le monde, ou presque, a son avis sur Aja (1977) de Steely Dan. Disque par excellence pour tester sa chaîne hi-fi haut de gamme, l’album synthétise son époque, dans ses excès, ses folies mais aussi sa grandeur. Il marque le zénith d’une approche perfectionniste jusqu’à la maniaquerie du studio, devenu principal médium d’expression pour Walter Becker et Donald Fagen. Aja de Steely Dan est, en effet, aux années soixante-dix ce que Pet Sounds des Beach Boys est à la décennie précédente : un remarquable concentré de savoir-faire condensé en moins de quarante minutes par des musiciens aussi doués qu’obsédés. Continuer la lecture de « Steely Dan, Aja (1977, ABC) »

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The Vapors, New Clear Days (1980, United Artists)

L’articulation entre les années 70 et 80 reste un moment particulier de la musique rock occidentale. Délimitée entre l’explosion du punk (1976) et l’assimilation des synthétiseurs par la pop mainstream (vers 1982-1983), cette demie douzaine d’années a, rétrospectivement, une saveur particulière. Qu’ils soient branchés machines ou sur les plus traditionnelles guitares électriques, nombreux furent les groupes en quête de nouveauté, contestant souvent l’héritage de leurs grands frères et, particulièrement, les déclinaisons progressives du rock. En parallèle du futur inventé par Kraftwerk et sa cohorte de disciples (Human League, OMD) ou la New Wave menée par SIRE depuis le CBGB (Talking Heads, Blondie), d’autres formations n’hésitèrent pas à se réapproprier le passé, notamment les années cinquante (Stray Cats, The Meteors) et soixante. Deux revivals secouent l’Angleterre à la fin de la décennie : le 2-Tone et le mouvement Mod.

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