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The dB’s, Stands For Decibels (Albion, 1981)

The dB’s tracent les hésitations de la période charnière entre new wave et indie-pop. Sur le sol nord-américain, comme ailleurs, une génération de groupes s’imprègne de l’héritage sixties, sans foncer dans la parodie et le pastiche. Dunedin Sound en Nouvelle Zélande, Paisley Underground en Californie (Rain Parade, Bangles, Dream Syndicate etc.), les dB’s sont, eux, aux avant-postes de la transition à New York, au coté de formations comme The Bongos ou The Individuals. Originaire de Winston-Salem, en Caroline du Nord, les membres des dB’s se connaissent depuis l’enfance et jouent souvent ensemble depuis les années soixante dans leur ville d’origine. Continuer la lecture de « The dB’s, Stands For Decibels (Albion, 1981) »

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Stimulator Jones, Round Spiritual Ring (Stones Throw, 2022)

Stimulator Jones donne enfin une réelle suite à l’excellent Exotic Worlds and Masterful Treasuresparu en 2018. Samuel Jones Lunsford, tête pensante du projet, n’a cependant pas chômé entre temps. Il a sorti deux autres albums sous le même alias, des disques moins orientés R&B et pop, presque des side-projects. La Mano (Mutual Intentions, 2021) explore ainsi un jazz-funk instrumental, matière idéale pour créer des boucles. Il est d’ailleurs question d’instrus hip-hop, d’esquisses sur l’autre disque, l’intrigant Low Budget Environments Striving For Perfection (2021, Stones Throw).  Tous les chemins mènent cependant à Round Spiritual Ring, dernier LP en date de l’intéressé paru à l’été 2022. Continuer la lecture de « Stimulator Jones, Round Spiritual Ring (Stones Throw, 2022) »

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Ticket, Coup De Bol à Marrakech (1985, Surfin’ Bird)

La récente réhabilitation des Calamités, à travers l’excellente compilation réalisée par Born Bad Records, va peut-être éveiller un nouvel intérêt autour de la scène underground française des années 80. Autour de labels comme New Rose, Closer ou Romance et de fanzines comme Nineteen, émerge une génération de groupes dans le sillon des Dogs, Olivensteins et les groupes en « ST » de Bordeaux (Strychnine, Stilettos, Standards, Stagiaires, etc.). Parmi eux figurent Les Coronados, Les Rythmeurs, les Snipers, les Playboys ou Ticket. Ces derniers connaissent un parcours finalement classique pour l’époque même si plusieurs de leurs membres rebondiront très bien ! Ticket démarre en 1979. Le groupe est alors formé de Jean-Michel Daniau (guitare), Cyril Wiet (basse), Yves Le Rolland (batterie), Gildas Renault (guitare) et Pascal Perez (chant). Continuer la lecture de « Ticket, Coup De Bol à Marrakech (1985, Surfin’ Bird) »

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Les Bowlers, Id. (Cameleon, Mono-Tone)

Les BowlersÀ la fin des années 90 – début des années 2000, à l’intersection des compilations underground et des sites de partage de musique, nous fûmes nombreux à découvrir notre patrimoine rock hexagonal des années soixante. Parmi les sélections marquantes de l’époque figuraient en bonne place O Toi, Beatnik et Psychegaelic – French Freakbeat. Cette dernière en particulier, propose, du moins sur le papier, d’écouter des morceaux freakbeat en français. Le terme a de quoi faire briller les yeux des amateurs biberonnés aux Nuggets et autres Back From The Grave,  comme une promesse de découvrir les aspirants français mods et garageux les plus sauvages et indomptables. Est-elle tenue ? Nous laissons chacun d’entre vous juger de la réponse. Cependant, force est de constater que la France a engendré quelques (très) bons groupes beat/garage/mod dans les sixties malgré  des conditions d’existence aussi précaires que chaotiques. Continuer la lecture de « Les Bowlers, Id. (Cameleon, Mono-Tone) »

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Young Gun Silver Fox, Ticket To Shangri-La / Mamas Gun, Cure The Jones (Légère Recordings)

young gun silver foxEn cette fin d’année, nous sommes ravis de retrouver Young Gun Silver Fox, le duo formé par le multi-instrumentiste étasunien Shawn Lee et le chanteur britannique Andy Platts. Nous les avions quittés, en très bon terme, en 2020 avec Canyonsils ont publié, en octobre dernier, Ticket To Shangri-Las , leur quatrième album depuis 2015, toujours chez Légère Recordings. Ces derniers ont aussi accueilli, un peu plus tôt, toujours en 2022, Cure The Jones, septième album des Mamas Gun, un groupe dans lequel officie également Andy Platts. Un label, un chanteur, les deux albums partagent, en outre, un amour pour la musique organique soulful. Continuer la lecture de « Young Gun Silver Fox, Ticket To Shangri-La / Mamas Gun, Cure The Jones (Légère Recordings) »

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Drugdealer, Hiding In Plain Sight (Mexican Summer)

Depuis 2016, Drugdealer publie patiemment un nouvel album tous les trois ans. Hiding In Plain Sight rejoint Raw Honey (Mexican Summer, 2019) et The End of Comedy (Weird World, 2016). Derrière ce pseudonyme intoxiqué, Michael Collins. Le musicien est actif depuis le début des années 2010 en solo (Run DMT, Salvia Plath) ou en groupe (Silk Rhodes). Toutefois, son rôle est est ici celui d’un chef d’orchestre et principal compositeur : Michael Collins invite en effet nombre de ses amis à participer à ses disques. Par le passé, Weyes Blood avait par exemple chanté sur Suddenly ou Honey. Peut être très prise par sa propre carrière, elle est absente de Hiding In Plain Sight, mais le casting reste impressionnant. Continuer la lecture de « Drugdealer, Hiding In Plain Sight (Mexican Summer) »

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Stax en 40 hits

Retour sur les plus grands titres du légendaire label Soul de Memphis après le départ de son co-fondateur Jim Stewart

L'immeuble STAX à Memphis en 1968
L’immeuble STAX à Memphis en 1968

Avec le décès de Jim Stewart disparait un pan de la musique soul américaine des années soixante. Avec sa soeur, l’Américain fonde l’un des labels les plus mythiques de la musique afro-américaine : Stax. S’il délaisse les affaires à la fin des années soixante, le label continue sous la houlette d’Al Bell. Stax fait faillite au milieu des années 70 mais son catalogue et son nom perdurent depuis. Cette playlist tente, modestement, de mélanger classiques et morceaux moins connus. S’il y a quelques oublis (Albert King, Don Covay, Arthur Conley, Mel and Tim ou The Emotions), nous espérons qu’elle donne un bon aperçu du catalogue de Stax et ses nombreux sous labels (Volt, We Produce Records, Respect, Hip etc.). Continuer la lecture de « Stax en 40 hits »

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Jim Stewart, l’âme blanche de la Soul

Le co-fondateur de l’incroyable label Stax est parti rejoindre Otis et les autres.

Jim Stewart
Jim Stewart devant Soulsville USA.

Jim Stewart, le co-fondateur de Stax est décédé le 5 décembre 2022. Il rejoint sa grande soeur, co-fondatrice du label, Estelle Axton, partie en 2004. Né dans le Tennessee, Jim Stewart déménage à Memphis en 1948. Il joue du violon dans un groupe de country du coin, les Canyon Cowboys. Son attrait pour la musique l’incite à créer un premier label. En 1957, sans expérience, il lance Satellite Records et sort quelques disques de country produits avec les moyens du bord. Il convainc son ainée, Estelle Axton d’investir à ses cotés. Celle-ci met sa maison en hypothèque afin d’acheter un enregistreur à bandes Ampex 350. Le label déménage dans un ancien cinéma désaffecté et se ré-oriente alors vers le R&B, un choix éclairé. Les premiers 45 tours permettent au label de se faire un nom dans la région de Memphis. Continuer la lecture de « Jim Stewart, l’âme blanche de la Soul »