Catégories classics, disques rares et oubliésÉtiquettes , , , , ,

The Bongos, Drums Along The Hudson (PVC)

Drums Along The Hudson, premier album de The Bongos, raconte en filigrane les tâtonnements de la scène indépendante américaine des années quatre-vingt. Si Murmur de R.E.M., publié en 1983, est généralement considéré comme l’an zéro de l’indie-pop étasunienne, de nombreux groupes développent, en marge du punk ou de la new-wave, les fondations de l’indie au début de la décennie, notamment de ce son jangle-pop, compilé récemment par Captured Tracks (Strum & Thrum: The American Jangle Underground 1983-1987). Menés par Richard Barone et originaires d’Hoboken dans le New Jersey, The Bongos relient en effet les dBs aux Feelies. Les trois groupes déploient une certaine idée de la pop à guitare au son clair, un peu sèche et sans fioriture.

Continuer la lecture de « The Bongos, Drums Along The Hudson (PVC) »

Catégories classics, mardi oldieÉtiquettes , , , , , , , ,

Otis Redding, Live In Europe (1967, Volt/ATCO)

Otis Redding, Live In EuropeLa carrière d’Otis Redding se révéla météorique. Le chanteur de Macon (Géorgie) n’enregistra sous son nom que pendant sept ans, de 1960 à 1967, date de son décès. Il ne publia, de son vivant, que six albums studios, entre 1964 et 1967, véritables points culminants d’une carrière arrêtée en plein vol. Le destin tragique d’Otis, un accident d’avion (avec une partie des Bar-Kays qui l’accompagnait), marqua les esprits et contribua à établir la légende. Pourtant, le chanteur afro-américain fit beaucoup pour la soul de son vivant. Il participa activement au succès de la musique noire auprès d’un public blanc encore très conservateur. Continuer la lecture de « Otis Redding, Live In Europe (1967, Volt/ATCO) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , , , ,

La Récré, Ne Penser à Rien EP (BMM)

Un peu plus d’un an après un excellent EP chroniqué ici-même, La Récré, le duo formé par Émile Sornin (Forever Pavot) et Cédric Laban, (Isaac Delusion) revient aux affaires avec Ne Penser à Rien. Ils retrouvent à nouveau le label Black Milk Music (Fat Badgers, M.A. BEAT!…) Le groupe affine ici encore d’avantage sa formule punk jazz, selon la description bandcamp des intéressés. Du punk, les Français ont gardé la liberté de ton et cette capacité à se défaire des conventions. Leur musique est certes ancrée dans le jazz, mais ne se contente pas de réciter les fondamentaux. La simplicité d’Absolument Rien n’a, par exemple, rien d’austère. Continuer la lecture de « La Récré, Ne Penser à Rien EP (BMM) »

Catégories classics, mardi oldieÉtiquettes , , , , , ,

Cheap Trick, Cheap Trick (Epic)

1977, en pleine vague punk, sort le premier album de Cheap Trick, formation américaine de Rockford dans l’Illinois. Disque inclassable, il figure parmi les jalons de la powerpop mais n’en épouse cependant pas tout à fait les contours. Dès la pochette, le groupe exprime cette ambiguïté, la difficulté de les classer avec précision. Au centre, les beaux gosses Robin Zander (chant) et Tom Petersson (basse) sont accompagnés par les gueules iconoclastes de Bun E. Carlos (à gauche, batteur) mi-Hidalgo mi-Groucho, et Rick Nielsen (à droite), le guitariste au look d’écolier, connu pour avoir une guitare à cinq manches. Continuer la lecture de « Cheap Trick, Cheap Trick (Epic) »

Catégories première nécessitéÉtiquettes , , ,

Clique & Collecte chez Hands And Arms à Paris

Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.

Hands And Arms, Paris
Hands And Arms, Paris

À deux pas du marché d’Aligre et de la rue du Faubourg St Antoine, dans le douzième arrondissement, se trouve Hands And Arms, une distribution en ligne (depuis onze ans) devenue disquaire depuis quatre ans. La boutique est un gentil bazar, il y a des disques un peu partout, du dernier Metronomy en passant par la réédition d’un obscur disque de musique psychédélique péruvienne. Très orienté indie-pop à ses débuts sur le site internet, Hands And Arms a su trouver sa place dans le quartier et ouvrir sa ligne éditoriale. Que vous cherchiez le dernier Tame Impala, les nouveautés des labels hexagonaux ou une réédition chez Vampisoul, Hands And Arms l’a sûrement. La boutique dispose également d’un rayon d’occasion tout à fait correct dans son choix et ses prix. Attentif, curieux et bienveillant, Yves est à l’opposé de l’image d’Épinal du disquaire bougon : Hands And Arms est un endroit où il est agréable de venir.

Hands & Arms, 72 rue Crozatier, 75012 Paris. Joignable par e-mail (contact@handsandarms.com), ou commander sur le site et récupérer vos disques sur rendez-vous à la boutique.
Tous les articles de la série Première Nécessité (un disquaire par jour) sont visibles ici.

Continuer la lecture de « Clique & Collecte chez Hands And Arms à Paris »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , ,

Once & Future Band, Deleted Scenes (Castle Face)

Sorti pendant le confinement, Deleted Scenes d’Once & Future Band mérite certainement que nous nous y attardions. Once & Future Band, déjà, en 2016, fut une excellente surprise, le genre d’albums que vous n’attendiez pas mais qui révèle sa richesse à chaque écoute, au point de revenir régulièrement sur la platine. À la marge des autres sorties de Castle Face, celles opérant dans les eaux du punk et l’expérimental (Oh Sees, Pow!, Damaged Bug, Eddy Current Suppression Ring etc.), Once & Future Band est un groupe maximaliste qui se détourne de certaines des règles du bon goût. En effet, si certains visent l’épure jusqu’à la disparition (des mélodies, de l’ambition, du travail de production), le groupe d’Oakland pratique une pop progressive, exaltée, mais heureusement sage sur les durées : seul deux des neuf titres de Deleted Scenes dépassent les cinq minutes. Continuer la lecture de « Once & Future Band, Deleted Scenes (Castle Face) »

Catégories première nécessitéÉtiquettes , , , ,

Clique & Collecte chez La Face Cachée à Metz

Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.

La face cachée, Metz.
La face cachée, Metz.

Plus que quiconque, La Face Cachée incarne une certaine idée de l’indépendance dans un département où les seules alternatives sont des Fnac ou des Leclerc. Ici, les six personnes derrière le comptoir (Delphine, Jennie, Julien, Séb, Médéric et Florian) s’impliquent dans la scène locale à travers des groupes, des labels ou l’organisation de concerts. La culture Do It Yourself est omniprésente jusqu’à la sélection pointue de fanzines. Pourtant, aucun snobisme quand on passe les portes de la boutique : on y trouve aussi bien des disques de la Grande Triple Alliance de l’Est que des nouveautés généralistes. Ici tout le monde est le bienvenu par l’équipe dévouée et passionnée. Le rayonnement du disquaire va ainsi bien au delà de la seule région Grand Est, à travers un travail remarquable de publication de nouveautés et de rééditions (sur des labels comme La Face Cachée, Specific ou Replica). Nous avons tous chez nous un peu de La Face Cachée. Cette énergie, ils l’insufflent aussi en prenant régulièrement position en faveur des disquaires indépendants (et à l’alternative humaine qu’ils représentent) à travers l’information et la pédagogie. Ils nous font l’honneur d’être présent dans cette rubrique avec une sélection réalisée par Florian.

Pour cliquer et collecter à La Face Cachée, rendez-vous sur leur Discogs et leur site, puis allez récupérer vos achats à la boutique 6 rue du Lancieu à Metz.
Tous les articles de la série Première Nécessité (un disquaire par jour) sont visibles ici.
Continuer la lecture de « Clique & Collecte chez La Face Cachée à Metz »

Catégories première nécessitéÉtiquettes , , , ,

Clique & Collecte chez Born Bad à Paris

Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.

Born Bad Recordshop, Paris
Born Bad Recordshop, Paris

Le onzième arrondissement ne serait pas tout à fait le même sans ses bars rocks et ses disquaires, notamment Born Bad, une institution, désormais située rue St Sabin, après avoir longtemps squatté la rue Keller. Passage obligé bien connu pour les garage-rockeurs et les punks, la boutique s’est depuis quelques années ouverte à d’autres sensibilités grâce au travail de passionnés de Mark Adolf et Maxime Barré. Born Bad est ainsi devenu un disquaire curieux et pointu dans lequel vous pourrez aussi bien trouver des originaux de Black Sabbath, des compilations de séga, que les dernières rééditions de synth-pop obscur. La boutique n’en reste pas moins toujours aussi pointue sur ce qui a fait sa renommée et vous y trouverez de quoi rassasier vos oreilles en sixties, garage contemporain, punk (77, Oï) ou rock’n’roll. La sélection concocté par leurs soins est ainsi à l’image de ce que vous y trouverez. Au-delà du choix concocté, Born Bad est aussi un de ces lieux de vie que nous espérons retrouver très vite tant il contribue à la vie de nos scènes musicales. Nous sommes sûrs de toujours y croiser des potes, rencontrer des gens intéressants et accessoirement repartir avec quelques disques (et un peu moins d’argent) dans le sac !

Pour commander : envoyez leur un message via facebook, instagram, par e-mail (bornbadrecordshop@gmail.com) ou par téléphone (09 53 07 84 58). La boutique (11 rue St Sabin, 75011 Paris) est ouverte pour le retrait des commandes du lundi au vendredi de 12 heures à 18 heures.

Tous les articles de la série Première Nécessité (un disquaire par jour) sont visibles ici.

Continuer la lecture de « Clique & Collecte chez Born Bad à Paris »